Comment éviter la fermeture des piscines vieillissantes ?

Aujourd’hui, la France s’appuie ainsi sur un parc important d’équipements aquatiques – 3 768 piscines comprenant 6 052 bassins de pratique (recensement des équipements sportifs au 10 janvier 2018) – correspondant à environ 1 équipement pour 10 000 habitants. Toutefois, la moitié de cette offre a été construite avant 1977 (75% avant 1995) et son maintien dans de bonnes conditions d’exploitation pèse lourdement sur les collectivités territoriales, propriétaires de 86% des équipements aquatiques. Chaque année, le Centre national pour le développement du sport (CNDS), dans le cadre de son soutien recentré sur les territoires carencés (enveloppe de 20 millions d’euros en 2019) finance en priorité les projets de construction et de rénovation de piscines qui lui sont présentés. Créée le 24 avril 2019, l’Agence nationale du sport entend consolider l’action entreprise par le CNDS et prendre la mesure des enjeux liés à l’avenir des piscines en France. Dès le 15 avril 2019, la ministre des sports a dévoilé l’ambition de son plan interministériel « Aisance aquatique » qui vise à permettre aux enfants de se familiariser avec l’eau dès l’âge de quatre ans afin notamment de prévenir les noyades. Ce plan, qui propose une approche rénovée du milieu aquatique, s’articule autour de quatre axe : promouvoir une approche responsable de l’environnement aquatique, optimiser l’apprentissage de la natation, mettre fin à la pénurie d’enseignants et de surveillants, favoriser la création d’équipements dédiés à l’apprentissage. Pour sa part, le dispositif « J’apprends à nager », initié par le ministère des sports en 2015, a déjà permis à plus de 300.000 enfants d’apprendre à nager. Rénové en 2019, ce dispositif s’adresse cette année aux enfants dès 4 ans (au lieu de 6) jusqu’à 12 ans, en attendant d’être élargi aux adultes. Cette mobilisation se traduit par un renforcement de 15 millions d’euros destinés au développement des piscines et notamment des bassins d’apprentissage en particulier dans les territoires carencés et par le doublement en 2019 du budget du dispositif « J’apprends à nager » pour le porter à 6 millions d’euros par an afin de financer des cycles de 10 séances de natation pour les enfants, sur la base d’appels à projets portés par des collectivités ou des associations.

Question écrite de Anne-Laure Cattelot, n°16675, JO de l’Assemblée nationale du 30 juillet

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