La mairie de Nantes opposée au projet de nouveau stade du FCN
L’engouement autour d’une prochaine candidature française à l’Euro 2016 fait des émules et les clubs ne veulent pas passer à côtés d’une si belle occasion de se doter de nouvelles infrastructures. Après Lille, Lyon, Nice et Strasbourg, le Président du Football Club de Nantes (FCN), Waldemar Kita rêve à son tour de construire un nouveau stade. ‘’Soit on rénove la Beaujoire, soit on sollicite un architecte pour un autre projet. On doit avoir un stade digne de Nantes, pas uniquement pour le FCN. Il faut qu’on soit élus parmi les villes susceptibles d’accueillir l’Euro 2016. Je tire la sonnette d’alarme. Il ne faut surtout pas passer à côté. Avec la mairie, on travaille bien. Si on peut corriger les structures de la Beaujoire, d’accord, mais je suis sceptique. Pour moi, ça n’a jamais marché de faire du neuf avec du vieux. L’Europe, l’État et la Région pourront aider. Qui paie ? En tout cas pas moi’’ a-t-il déclaré en débute de semaine. Une étude de faisabilité économique a été commandée à la société Sportfive. Construit pour l’Euro 1984, le stade la Beaujoire-Louis-Fonteneau (39.000 places) ne répond plus aux exigences du football moderne. Les dirigeants du club en ont conscience et souhaiteraient une enceinte de 55.000 à 60.000 places sur le même site. A cela, deux solutions : démolir les tribunes actuelles, les unes après les autres, pour en reconstruire de nouvelles, ou reconstruire une nouvelle enceinte. Les deux solutions sont estimées au même coût, soit environ 140 millions d’euros. Se pose alors la question du financement. Le FC Nantes pense que les collectivités doivent saisir l’opportunité de faire un nouveau stade tout en restant disposé à signer un bail emphytéotique. La réponse de la mairie n’a pas tardée. Dans un entretien accordé, jeudi, au journal Ouest France, Marie-Françoise Clergeau, adjointe aux sports de la ville de Nantes et vice-présidente aux grands équipements, a déclaré : ‘’si Le FC Nantes veut un nouveau stade, qu’il le paie’’. ‘’A l’exemple de Lyon, où le club construit son stade avec des fonds privés. Mais même à Lyon, la question n’est pas réglée : la Ville hésite à financer la voirie, qui coûterait 150 millions d’euros’’, a-t-elle poursuivi. L’adjointe au sports a néanmoins confirmé que Nantes postulait pour accueillir l’Euro 2016 si celui-ci se déroulait en France. ‘’Si Nantes est retenue comme ville hôte, un projet d’agrandissement du stade à 45.000 places sera engagé’’. Affaire à suivre. (Photo : Guy Jeffroy / Flash Press – Waldemar Kita, président du FC Nantes)