Le projet de sport à l’école l’après midi, mais avec quels équipements ?

Le site de la lutte ouvrière, dans une dépêche parue le 28 mai, pose la question du Sport à l’école les après-midi : avec quels équipements et quels enseignants ?
A l’initiative du Ministre de l’Education Nationale Luc Chatel, une nouvelle organisation des journées scolaires sera expérimentée dans une centaine de collèges et lycées dès l’an prochain. Dans le but de développer la pratique sportive à l’école, les établissements témoins dispenseront des cours généraux le matin, et de l’éducation physique l’après midi.

Cependant, ce projet fait face à certaines contraintes en termes d’équipements, et d’enseignants. En effet, en France, trop peu d’établissements disposent d’un gymnase ou d’un espace extérieur permettant la pratique de l’éducation physique. Il faut donc utiliser les équipements sportifs de la commune, surchargés. Déjà qu’à l’heure actuelle le nombre d’équipements ne permet pas à tous les écoliers d’avoir leur quota d’heures d’EPS, on peut se demander comment un tel projet peut prendre forme dans ces conditions.
Côté enseignants, c’est le même souci, puisque depuis 2006, 2.616 postes ont été supprimés. Le recrutement par concours a été limité à 415 professeurs par an, alors que selon les syndicats, il faudra 1.500 nouveaux titulaires chaque année pour subvenir à tous les besoins et départs en retraite.

Il parait clair que les 5.000€ annuels promis par M.Chatel aux établissements scolaires qui expérimenteront le projet ne résoudront pas les problèmes, et l’on peut même se demander si la diminution du nombre d’heures d’enseignement général ne conduira pas à la suppression de postes d’enseignants et une baisse de la qualité de l’enseignement.

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