Sécurité des salles de remise en forme
La Commission de la sécurité des consommateurs (CSC) vient de publier un avis sur ‘’la nécessité d’améliorer les conditions d’exercice des activités physiques et sportives dans les salles de remise en forme’’. Insistant sur leur manque d’hygiène et de sécurité, la CSC souhaite le renforcement de la réglementation en matière de sécurité et recommande aux exploitants de salles d’exiger un certificat de non-contre-indication à la pratique sportive.
S’inscrire dans une salle de fitness séduit de nombreux Français, plus que jamais soucieux de leur santé et de leur bien-être. Entre 3 et 5 millions, soit 6 à 8 % de la population, entretiennent leur forme dans ces clubs. Cours collectifs, cardio-training, musculation, activités aquatiques, hammam, sauna… les prestations proposées sont multiples. Mais la sécurité, l’hygiène et la prise en compte de la santé des usagers laissent à désirer. Bon nombre de professionnels n’exigent d’ailleurs pas de certificat médical de non-contre-indication à la pratique sportive envisagée.
Après auditions, enquête de « perception-clientèle » et visite de salles appartenant aux réseaux commerciaux, hôteliers ou associatifs, la Commission de la sécurité des consommateurs, dans son avis du 15 avril dernier, insiste sur la nécessité d’améliorer les conditions d’exercice de ces activités physiques et sportives.
Elle demande aux pouvoirs publics d’actualiser et de renforcer la réglementation en matière de sécurité et d’harmoniser la formation initiale des personnels diplômés d’Etat assurant des fonctions d’animation et d’encadrement. Elle les invite également à prendre des dispositions afin que le consommateur soit mieux informé des services auxquels il doit s’attendre, de la simple surveillance de la salle à un encadrement par du personnel diplômé et qualifié.
La CSC souhaite que la norme actuellement en préparation sur les salles de remise en forme comporte des dispositions relatives aux piscines, aux cabines de bronzage et aux espaces aquatiques tels que spas, sauna et hammam. Elle suggère l’élaboration d’un modèle-type de règlement intérieur, fixant notamment les consignes d’hygiène et de sécurité, la création d’un guide de bonnes pratiques pour l’entretien et la maintenance des appareils ainsi que de grilles d’évaluation de l’aptitude physique des usagers.
Aux exploitants de salles, elle recommande d’exiger de la part du pratiquant la remise d’un certificat de non-contre-indication à la pratique d’une activité physique préalablement à toute inscription et de l’informer systématiquement des consignes d’utilisation et de sécurité des appareils. Ils sont également invités à ne diffuser de messages publicitaires en matière de bienfaits pour la santé que si ceux-ci sont médicalement validés. La CSC recommande l’installation, dans chaque salle, d’un défibrillateur, d’un sonomètre, afin d’éviter un volume sonore excessif, et de faciliter la mise à disposition de cardiofréquencemètre.
Les fabricants d’équipements doivent rappeler, sur chaque appareil, par un marquage indélébile, les consignes de sécurité, les mises en garde et les recommandations d’utilisation.
Quant aux usagers, la Commission leur conseille de consulter un médecin avant toute fréquentation d’un club de remise en forme. Elle les incite à demander au personnel d’animation d’élaborer ensemble un programme d’entraînement individualisé et réactualisé en fonction de leurs progrès ou des difficultés rencontrées. Elle insiste également sur la nécessité d’utiliser, sur les appareils de cardio-training, les outils permettant de mesurer son rythme cardiaque en cours d’effort et d’éviter d’utiliser sans surveillance des appareils à charges libres ou des plateformes vibrantes.
Enfin, la CSC attire l’attention des jeunes et de leurs parents sur les risques qu’il y a à ce que les enfants et les adolescents, encore en phase de croissance, de pratiquer des activités de musculation ou de manipulation de charges lourdes.
(Photo : Peer Grimm / Picture Alliance / DPPI)
> Voir l’avis de la CSC