Strasbourg renonce à la rénovation du stade de la Meinau
Dans un communiqué du 29 juillet, la ville de Strasbourg a annoncé qu’elle renonçait à la rénovation du stade de la Meinau en vue de l’accueil de l’Euro 2016. Roland RIES, Maire de Strasbourg, et Jacques BIGOT, Président de la Communauté Urbaine de Strasbourg indique qu’aucune suite n’a été donnée par le Président de la République, le Gouvernement et la Fédération Française de Football à la situation particulière de Strasbourg.
Le Racing Club de Strasbourg, rétrogradé en Nationale, se trouve dans l’incapacité totale aujourd’hui de participer au montage financier de l’opération de reconstruction du stade de la Meinau. Or, ce montage, pour rester dans le calendrier de l’UEFA, devrait être bouclé au plus tard à la fin de cette année.
Pour traiter cette situation difficile, Roland RIES et Jacques BIGOT avaient formulé, dès le 1er juin dans un courrier adressé au Président de la République, des propositions précises :
– Participation de l’Etat portée de 10 % à 35 % du coût du projet comme cela avait été pratiqué en 1998 pour la Coupe du Monde de Football en France ;
– Reversement aux villes organisatrices d’une partie des excédents financiers liés à l’organisation de l’Euro 2016, à l’identique également de ce qui avait été fait en 1998 ;
– Création d’un fonds d’aide à l’investissement en faveur des stades par une partie des droits de télévision et par un prélèvement sur les paris en ligne, correspondant à une juste contribution du football professionnel, principal bénéficiaire de la rénovation des stades.
Aucune réponse n’a été apportée à ces propositions. Par ailleurs, seul le Conseil Général du Bas-Rhin, dans le cadre du Contrat de Territoire, s’est formellement engagé aux côtés de la Ville de Strasbourg et de la Communauté Urbaine de Strasbourg, pour un montant de 14 millions d’euros (soit 9 % de l’investissement prévisionnel). Dans ces conditions, sur un montant de 160 millions d’euros d’investissement, 130 millions d’euros restent aujourd’hui à la charge de la Communauté Urbaine de Strasbourg.
Ce retrait pourrait faire les affaires de Nancy, alors qu’il ne reste plus que onze candidats pour neuf places.
(Photo : Eric Bretagnon / Flash Press)