Développement durable : les manifestations sportives polluantes et énergivores
A l’occasion de la Coupe du monde de rugby 2007, l‘Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) et le Comité d’Organisation se sont associés pour mettre au point et déployer un dispositif visant à réduire les impacts sur l’environnement lors de manifestations sportives. L’organisation du tournoi a provoqué l’émission de 570.000 tonnes équivalent CO², la totalité des matches a engendré la production de 778 tonnes de déchets dans les stades et la consommation de 4,7 GWh d’électricité, soit 73.000 ampoules de 60 W allumées sans interruption pendant les 45 jours de compétition.
L’agence a mis en place de nombreuses actions visant à favoriser la prévention des déchets, assurer une meilleure gestion des énergies et les transports.
Ces actions, qui ont pour but de sensibiliser les individus sur les bonnes pratiques environnementales sur les terrains de sports et dans la vie quotidienne, consistent aussi « à travailler localement et dans le long terme sur des manifestations plus petites et plus nombreuses mais également sur les pratiques sportives au quotidien, en relation avec les fédérations et bien sûr avec le ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative » précise Pierre Galio, responsable des partenariats promotionnels à l’ADEME.
Dans cette optique, l’agence s’est associée avec la fédération française de handball (FFHB) pour organiser un mondial féminin plus respectueux envers l’environnement. Un partenariat doit également être signé avec la fédération française de tennis (FFT) ainsi que la fédération française de ski (FFS) pour les mondiaux 2009 et un guide Bilan CarboneTM pour les fédérations sportives doit paraître en septembre 2008.
On notera enfin que l’Union européenne des associations de football (UEFA) fait figure de mauvais élève. En effet, selon SwissInfo.ch, cette dernière a été sévèrement critiquée par les ministres de l’environnement de la Suisse, de l’Autriche, de l’Allemagne et du Liechtenstein pour son absence d’implication dans la protection de l’environnement lors de l’Euro 2008.