La résiliation de la concession du Stade Jean Bouin à l’ordre du jour
Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, va demander fin novembre au conseil municipal de résilier la concession renouvelée à l’association Paris Jean Bouin pour 20 ans en août 2004, en vue de la construction d’un nouveau stade de rugby de 20.000 places pour le Stade français.
Le début des travaux « est prévu pour le dernier trimestre 2009 », selon l’exposé des motifs du projet de délibération transmis à la mairie du XVIème arrondissement, qui l’examinera la semaine prochaine, avant que le conseil de Paris en fasse autant, le 24 ou 25 novembre.
Les travaux prévoient la démolition de l’actuel stade, la disparition de la piste d’athlétisme entourant le terrain de rugby et de quatre courts de tennis en terre battue utilisés par le club omnisports, qui doivent être déplacés. La Ville explique qu’elle sera « contrainte de réduire le périmètre actuellement occupé par l’association Paris Jean Bouin » et « qu’il en résultera un bouleversement de l’économie générale » de la concession. Elle souligne qu’elle « est fondée à mettre un terme » au contrat qui la lie à l’association « pour motif d’intérêt général ». La gestion du reste de Jean Bouin, où il y a aujourd’hui les autres terrains de tennis, un terrain de hockey sur gazon, un restaurant, un gymnase et un bâtiment du Team Lagardère, « fera l’objet d’une nouvelle concession au terme d’une prochaine mise en concurrence ». La mairie de Paris « souhaite garantir la qualité de l’offre sportive pour les Parisiens, notamment en matière de tennis, dès la résiliation de la convention ». Le président du club Jacques Lelièvre avait déposé fin septembre un recours gracieux à la mairie de Paris dénonçant la fin de la concession qui lui avait été signifiée fin juillet par lettre recommandée. Le recours soulignait notamment que la fin de la concession n’avait pas été votée par le conseil municipal de Paris, alors que cela aurait dû être le cas puisque la durée de la concession dépasse 12 ans.